Petite histoire du Mardi gras
On associe Mardi-gras et ses déguisements au Carnaval, car " carnelevare " signifiait en génois " retirer la viande ", signe du début des 40 jours du Carême. Mardi-gras précède ainsi le mercredi des Cendres (symbolisant le retour biblique d'Adam à la poussière avant la renaissance symbolisée par Pâques).
C'était une occasion de célébrer la fin de l'hiver. On se déguisait pour laisser de côté toute hiérarchie, de rang comme de sang, et laisser libre cours à la folie du moment. C'était également l'occasion d'un grand défoulement, où étaient largement parodiées les traditions populaires et religieuses, ainsi que les hauts personnages de l'état.
Un carnaval mondial !
Parmi les lieux célèbres où l'on fête le carnaval, citons Rio, bien sûr, mais également Venise, la Nouvelle-Orléans, Trinidad et Tobago, ou plus près de nous, Nice, Dunkerque, Tournai...
Notons qu'à la Nouvelle-Orléans, le mardi gras est l'occasion de manger le gâteau des rois (King cake), cousin de notre galette de l'Epiphanie. Le King Cakes est un gâteau rond (assez proche du gâteau des rois provençal) parfumé à la cannelle et recouvert d'un glaçage recouvert de sucre coloré : du pourpre (qui représente la justice), du vert (pour la foi) et de l'or (pour le pouvoir).
Dernier jour pour manger " gras "
Mais jadis, Mardi-gras était surtout le dernier mardi où l'on mangeait " gras ", c'est à dire de la viande et des graisses, et en principe beaucoup ! On tuait et consommait le "bœuf gras", avant 40 jours pendant lesquels toute viande était interdite aux Chrétiens (pour se purifier et expier leurs fautes pendant 40 jours, durée de la retraite du Christ dans le désert).
En France et au Québec, c'est le "Mardi Gras", dans les pays anglophones "Fat Tuesday" ou "Shrove Tuesday".
Plutôt que des crêpes, on préparait des beignets frits, dernière occasion de déguster un dessert aussi gras avant longtemps, mais également moyen de consommer les réserves de beurre, d'huile, d'oeufs et de crème avant le carême.