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 MARIE NOEL "notes intimes"

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Christine
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Christine


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Date d'inscription : 18/04/2006

MARIE NOEL "notes intimes" Empty
MessageSujet: MARIE NOEL "notes intimes"   MARIE NOEL "notes intimes" Icon_minitimeLun 14 Mai - 13:57

[b]Biographie en résumé

Poétesse française (1883-1967) née à Auxerre, dont l'oeuvre, demeurée en marge de toutes les écoles, est un hymne à l'amour des autres et de Dieu.
Une vie toute intérieure, dominée par un grand amour regretté avant d'avoir été vécu, flétri avant d'avoir fleuri. Une longue nostalgie de ce qui aurait pu être, dénuée de tout ressentiment à l'égard de ce qui est. Une familiarité avec l'amant inaccessible d'où jaillissent les chants d'amour les plus naturels. Une intimité avec le Dieu absent autorisant des cris de l'âme qui ressemblent à des blasphèmes. Si humaine, si pathétiquement humaine... Y eut-il jamais un tel écart entre la grandeur du génie et la modestie de la personne à qui il fut accordé?



Vie et œuvre

Voici le préambule de l'une des biographies les plus complètes de Marie Noël, celle de Raymond Escholier, paru en 1957 chez Stock
« "La Neige qui brûle ", cette belle et juste définition de celle qui devait devenir Marie Noël, on la doit à son parrain Raphaël Périé, grand mandarin, et fervent des chansons de geste.
Tous les admirateurs de la Muse d'Auxerre, dont le génie a fait non seulement en France, mais bien au-delà des mers, l'unanimité, savent qu'il existe un mystère Marie Noël. D'où, bien des fables qui circulent à son sujet : les uns lui prêtant des aventures sentimentales qui n'ont jamais eu lieu que ...dans leur imagination ; d'autres faisant de cette fille d'humaniste, chargée de parchemins universitaires, une autodidacte ; d'autres encore, une institutrice, ou une bergère. Certains critiques, comme l'abbé Bremond, ne voient en elle que « gaminerie angélique » ; d'autres rendent hommage à ses grandes connaissances théologiques, alors que la petite chanteuse ignore tout de cette docte science. A l'étranger, enfin, plusieurs chroniqueurs abusés par la chanson : Nous étions deux soeurs chez nous - La laide et la belle...,tracent un portrait merveilleux de l'autre soeur - si « belle » -
laquelle, à vrai dire, n'a jamais existé !
« Comme si la poésie avait un rapport avec la réalité ! » s'esclaffe en
sourdine la narquoise Bourguignonne, qui excelle à se masquer.
Au vrai, il est très malaisé de découvrir la clef d'un tel mystère. Marie Noël ne l'a-t-elle point suggéré, quand elle était encore ignorée de tous.
Connais-moi ! Connais-moi ! Ce que j'ai dit, le suis-je ? Ce que j'ai dit est faux - Et pourtant c'était vrai ! L'air que j'ai dans le coeur est-il triste ou bien gai ? Connais-moi si tu peux. Le pourras-tu ?... Le puis-je

Grâce à l'amitié profonde dont veut bien nous honorer Marie Noël depuis qu'en novembre 1921, ne sachant rien d'elle et n'ayant même pas reçu son livre, il nous fut donné de 'révéler, dans notre chronique littéraire du Petit journal, l'apparition de ce chef-d'oeuvre" les Chansons et les Heures," nous avons tenté de soulever enfin un coin du voile et d'écrire une « Vie chantée » de Marie Noël.
Nous étayant sur une immense correspondance qui va de l'abbe Mugnier et de l'abbé Bremond à Colette et à Montherlant, et aussi sur les très nombreuses lettres et notices -biographiques, reçues pa nous-même de Marie Noël, sur une foule d'inédits en prose et en vers (que d'admirables poèmes encore ignorés !), ayant mené, pendant de longues années, une enquête à Auxerre et à Diges, au seuil de la Pui saye, nous espérons apporter ici de grandes clartés sur cette énigme vivante : Marie Noël.
Que de fois, son père spirituel (combien spirituel !) et, en vérin son sauveur, l'abbé Mugnier, pressa-t-il le plus grand poète, français vivat (selon Montherlant), de publier ses Souvenirs. Ces Notes intimes, de tous inconnues, il nous a été permis de les avoir en mains et, certes, leur lecture pourrait être aussi bénéfique pour les âmes éprouvées que ces Chansons, où tant de blessés de la vie puisèrent la consolation et où 1a jeunesse et l'enfance trouvent des raisons d'espérer.
Ces Notes cependant doivent demeurer secrètes. Et, faisant allusion à la Neige qui brûle, Marie Noël a simplement envoyé à son témoin cette consigne
Mes Mémoires, c'est vous qui les écrirez !

Depuis la réimpression de ce Préambule, en janvier 1958, il s'est produit un fait nouveau.
Avec la publication de son OEuvre poétique, l'un des « best sellers des lettres françaises, avec la diffusion de ses Chansons, de se musiques, de ses propos recueillis à la Radio par Jentet et Miche Manoll avec l'évocation de l'inspirée d'Auxerre par la télévision grâce à Louis Pauwels et Iglisis, avec les versions étrangères d'Ella Scherdii en Suède, de Sara Woodruff aux U.S.A. et tant de radios en Suisse, en Belgique, au Canada, Marie Noël finit par céder aux conseils de se meilleurs amis, elle se résigna (le mot n'est pas de trop) à livrer au public, à tant d'amis inconnus, une très importante partie de ses Notes intimes. Celles-ci parurent chez Stock, le 15 décembre 1959. Et ce fut tout de suite comme un embrasement de l'opinion, aussi bien. chez les mandarins que chez les simples.

Au critique des Nouvelles littéraires, les Notes intimes apparaissent comme « une oeuvre de spiritualité qui peut être placée à côté des plus hautes, et cela importe aussi, une prose de grand cru qui classe Marie Noël, déjà grand poète, au rang de nos meilleurs prosateurs ».
Quant au P. André Blanchet, on sait que ce grand Prix de la Critique Littéraire 1959 doit publier prochainement, chez Aubier, la seconde série de la Littérature et le Spirituel, et dans ce volume, une enquête (au sens anglais : inquiry) des plus profondes sur Marie Noël, poète et prosateur. On y trouvera notamment ces lignes éblouissantes, parues dans les Études de février1960
" Voici l'un des livres les plus vrais que je connaisse. Une vie - notre vie à tous - s'y reflète, avec ses jours de soleil et ses temps de pluie, ses larmes et ses sourires, son ciel, son purgatoire, son enfer aussi. Non, ne vous attendez pas à un sérieux trop constant. Une malice gauloise, et, j'allais dire gaillarde, une malice d'enfant, mais d'enfant terrible, dégonfle le pathétique dès qu'une sottise y montre le bout du nez. Continuité de la tradition française. Voltaire est trop sec, Rabelais trop épais, et leur rire ne sonne qu'en surface. On pense à un Montaigne, d'esprit aussi délié mais moins flottant, et que le tragique de l'existence eût blessé et fixé. Citez-moi un écrivain de chez nous qui ait aussi bien gardé le naturel dans le surnaturel. J'allais oublier la grâce - non dépourvue d'astuce - de la femme; et l'art de charmer les mots; et cette ronde de phrases, toujours sim­plement vêtues, mais qui se tiennent par la main et qu'enlève un rythme où rien ne cloche ni ne pèse... "

Extraits

"Je voudrais retrouver le pays natal de ma poesie, le nid perdu de ma chanson, la contrée sauvage d'où elle m'est venue, de si loin, avec ses songes , ses epouvantes, sa plainte mélancolique, ce fremissement de grande solitude qui me mêle toute aux arbres les plus tourmentés, aux landes les plus hantées de signes et de presages , et m'arrete le soir, à la porte de je ne sais quelle chaumière secrète et basse où le feu veille, comme au seuil jamais oublié de ma plus ancienne demeure.
Ce lieu de naissance , d'avant naissance, n'est ici à Auxerre, ni dans notre autre bourgogne où il fait clair, juste et net; où le yeux ne voient que ce qu'ils voient, sans buée ni brouillard; où les gens n'accueillent personne sans lui demander son nom et en faire le tour d'un solide regard.
Je sais bien que parfois , j'ai ses yeux -là aussi; mais où se sont ouverts les autres , mes yeux qui rêvent?"

Beauté des mots
"CATHEDRALE...large, long, royal, d'une majesté magnifique avec, en sa dernière syllabe, ce vaste et grave retentissement de voûte profonde
CREPUSCULE..; où s'allongent, dans une ombre bleue, de doux u lointains et graves comme le rêve d'un chant de flûte."

"Ce moi , le plus vrai de moi, le moi d'avant moi et d'apres: l'inquietude."

"l'etre et l'amour s'oppose en l'homme .Non en Dieu"

"Pour travailler à son âme,l'homme a besoin d'un ange. Il a aussi besoin d'un demon"

"Le monde, mouvement éternel d'un dieu brisé qui tend à se ré-unir.
le monde ,unité rompue dont l'amour essaye de rassembler les morceaux"

"Il y a des jours où Dieu m'est tout.
Il y a des jours où Dieu ne m'est rien, comme si je n'étais moi-meme, ces jours là qu'une créature animale ou vegetale....une bête qui tremble ou qui chante, une plante qui n'a besoin de rien que d'air, que d'eau et de soleil.
Il y des jours où je n'ai pas d'âme.
Jours de jeu...jours de poesie...jours de congés!"

"Les sept pêchés capitaux ne sont qu'un : ETRE
ETRE. Et AVOIR qui n'est que l'élargissement d'ETRE"
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