Activités Lionnes Val de Boivre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Activités Lionnes Val de Boivre

Echanges de recettes de cuisine, club lecture et autres...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 rentrée litteraire sept 2007(1)

Aller en bas 
AuteurMessage
Christine
Admin
Christine


Nombre de messages : 175
Date d'inscription : 18/04/2006

rentrée litteraire sept 2007(1) Empty
MessageSujet: rentrée litteraire sept 2007(1)   rentrée litteraire sept 2007(1) Icon_minitimeJeu 6 Sep - 11:51

Voici un article de la revue "LIRE" pour vous aider à choisir vos livres de la rentrée
700 ouvrages sortent en ce moment , comment faire son choix? ceci vous aidera peut etre
Comme vous pourrez le voir les themes ne sont pas tres gais , morosité des ecrivains ??


C'est désormais un rituel: chaque année, lors de la rentrée littéraire, Lire s'associe aux libraires des magasins Virgin Megastore et Furet du Nord pour vous guider dans la jungle des nouvelles parutions. Un mot, d'abord, sur cette fameuse «jungle»: cessons de nous lamenter! L'abondance - plus de 700 nouveaux romans en deux mois - ne nuit jamais et il faut être bien blasé pour se plaindre que l'on publie trop, en France, à l'heure où l'écrit peine à occuper la place qui devrait être la sienne. Bien sûr, de très nombreux livres ne trouveront pas leur public dans ce laps de temps réduit que l'on appelle la «rentrée littéraire», cette exception française dont on feint de ne pas admettre qu'elle est à l'origine de bien des maux. Car qu'est-ce qu'une rentrée littéraire? Un gigantesque barnum où les éditeurs publient tout et n'importe quoi - je veux dire: des chefs-d'oeuvre et des daubes grotesques -, où l'on fait courir les rumeurs les plus folles, où tous les coups sont permis, où l'on se lance dans une redoutable bagarre dont l'enjeu n'a qu'un nom: Goncourt. A Lire, nous laissons de côté le strass et les paillettes, les cocktails et les dîners en ville. A l'alpinisme mondain, nous préférons depuis toujours la lecture, qui est fille du silence et de la solitude. Une rentrée littéraire est pour nous l'occasion de pratiquer un sport passionnant: débusquer les pépites. Les voici. Vous trouverez dans ces pages les coups de coeur de libraires qui ont lu tout l'été, loin des pressions, sans contraintes. La plupart de ces choix sont aussi ceux de la rédaction de Lire. Nous avons retenu trente titres, pas davantage. Allez-y les yeux fermés!

Chaque rentrée est porteuse de grandes tendances et charrie de grandes questions. Les questions, pour commencer. A dire vrai, il n'y en a qu'une, sur les lèvres des libraires, des lecteurs, des journalistes, des éditeurs et même des écrivains, qui la posent autant par coutume que pour rire: qui décrochera le prix Goncourt? La rentrée 2007 est l'une des plus ouvertes qui soient. Pas de Houellebecq ou de Littell pour monopoliser les ventes. Pas d'invité surprise (du moins pas à ce jour) comme François Weyergans il y a deux ans. Quelques poids lourds, certes, comme Amélie Nothomb qui publie un très bon roman autobiographique sur ses émois de jeunesse au Japon (Ni d'Eve ni d'Adam, Albin Michel) ou les frères Poivre d'Arvor dont le roman, J'ai tant rêvé de toi (Albin Michel encore), est calibré pour un prix et le mériterait largement (évidemment, il faut se donner la peine de ne pas braire avec le troupeau et de lire jusqu'au bout...). Mais aussi Philippe Claudel, qui remporta le prix Renaudot pour Les âmes grises (élu meilleur livre de l'année par Lire en 2003) et renoue avec les thèmes et les lieux qui firent son succès dans un long et poignant roman, Le rapport de Brodeck (Stock). Pierre Assouline, l'un de nos meilleurs biographes, signe un roman autour de la vie de Betty de Rothschild (Le portrait, Gallimard). Poids lourd, le nouveau patron du Monde, Eric Fottorino (Baisers de cinéma, Gallimard), le deviendra sans doute (souhaitons que ce soit pour des raisons littéraires plus que pour des raisons de pouvoir ou de réseau!), tout comme Marie Darrieussecq (Tom est mort, P.O.L) et Yasmina Reza.

Nicolas Sarkozy décrochera-t-il le Goncourt? C'est la rumeur qu'entretient l'éditeur de Reza (Flammarion), promettant pour le 24 août, mais sans rien laisser filtrer, un «texte très littéraire» (dixit Teresa Cremisi, la patronne de Flammarion). A l'heure où j'écris ces lignes (le 21 août), personne n'a lu le livre-mystère que Yasmina Reza, excellent auteur de théâtre, consacre à Nicolas Sarkozy, qu'elle a suivi pendant toute la campagne électorale. Personne n'a rien lu mais tout le monde en parle! A ce jeu, rappelons le désastreux lancement de La possibilité d'une île de Houellebecq (désastreux puisqu'il n'obtint pas le prix tant désiré malgré une campagne dont nous avons écrit, ici, qu'elle était digne de celle d'un paquet de lessive dans un supermarché). Reza, c'est autre chose que Houellebecq: la surprise peut être divine. Mais pourquoi cette rétention, stratégie d'un autre âge?

Il n'y a pas non plus, en cette rentrée littéraire, de Muriel Barbery pour se hisser à la première place des listes de meilleures ventes et tenir le haut du pavé pendant un an. Quoique... Personne n'a vu venir le phénoménal succès de L'élégance du hérisson. Cette année, y aura-t-il un «hérisson»? Lire vous propose de le parier et a retenu deux romans dont le style et le contenu ne sont guère éloignés de L'élégance du hérisson: No et moi, de Delphine de Vigan (Lattès), met en scène une adolescente surdouée de treize ans (tiens, tiens, mais c'était déjà le cas du fameux Hérisson...) et une SDF qui cache son jeu. C'est très bon et mérite que l'on s'y arrête. Il y a aussi, en plus intello-chic - plus drôle aussi -, La chaussure sur le toit, de Vincent Delecroix (Gallimard), qui développe les tribulations farfelues d'un soulier échoué sur le toit d'un immeuble parisien du côté de la gare du Nord. Distrayant. Mais si l'on cherche vraiment un «hérisson», il faut regarder du côté de la littérature étrangère: le roman de la jeune et talentueuse Américaine Marisha Pessl (La physique des catastrophes, Gallimard) propulse une jeune surdouée (eh oui, ça devient le passage obligé de la littérature contemporaine!) sur les routes américaines. C'est un road-movie fantaisiste qui peut agacer (ça sent bon son atelier d'écriture) ou emballer (le tour de force est incontestable, finalement). Marisha Pessl fait partie du trio des révélations étrangères de cette rentrée, avec l'Indienne Kiran Desai (La perte en héritage, Les Deux Terres), lauréate du dernier Booker Prize (le Goncourt britannique), fille de la célèbre romancière Anita Desai, et dont le roman sera publié à l'automne dans 37 pays, et l'Anglaise Rachel Cusk (Arlington Park, L'Olivier) qui narre vingt-quatre heures dans la vie de quatre femmes, très «Desperate Housewives» dans la banlieue de Londres. Pessl, Desai, Cusk: ces trois filles ont la trentaine et sont de vraies romancières - un précieux indicateur de l'excellent état de santé de la fiction moderne.

Quelle est la grande tendance de cette rentrée 2007? Le triomphe du roman social. Et c'est une nouvelle génération de romanciers qui, en France, s'y colle. Prenez le magnifique ouvrage d'Olivier Adam, A l'abri de rien (L'Olivier), par exemple. Adam décrit le quotidien d'une femme mariée, au chômage, dans un quartier de Sangatte, non loin du centre de rétention où s'entassaient des réfugiés de toute nationalité. Le centre de Sangatte est à la fois la toile de fond et le prétexte de ce roman qui en dit bien davantage sur les désarrois existentiels des femmes d'aujourd'hui que tous les éditos et reportages sur papier glacé. Un prix Goncourt? Pourquoi pas! La société actuelle, tel est également le sujet du très talentueux Eric Reinhardt: Cendrillon (Stock) est un roman ambitieux, trop long, mais qui jette un regard lucide et percutant sur l'état actuel de la France. Révélation de ces dernières années, François Bégaudeau, prof et écrivain, s'inspire de la conférence de presse de Florence Aubenas, l'ex-otage en Irak, dans Fin de l'histoire (Verticales). Charles Dantzig a pris pour modèle l'escroc Christophe Rocancourt pour écrire Je m'appelle François (Grasset). Mazarine Pingeot a déjà fait couler beaucoup d'encre cet été en adaptant librement - et pas si mal que ça: voilà enfin son premier «vrai» roman, loin du comique involontaire de ses précédents livres... comme quoi, il faut toujours laisser une chance à un auteur - l'affaire des bébés congelés du couple Courjault. Dans un registre similaire, Anne-Constance Vigier semble bien s'être inspirée d'une autre affaire d'infanticide, celui du petit Lubin (Entre mes mains, Joëlle Losfeld). Quant à Maurice G. Dantec, il livre dans l'une des trois nouvelles qui compose Artefact une vision saisissante du 11 Septembre.

Point commun de tous ces romans: ils se complaisent volontiers dans un registre un rien sinistre (pour ne pas dire totalement dépressif) et font preuve d'une étonnante - parfois inquiétante - brièveté. Là où les écrivains anglo-saxons mettent du souffle et sept cents pages (que l'on songe à Truman Capote, Tom Wolfe ou Norman Mailer qui donnèrent ses lettres de noblesse à ce «genre»), les romanciers français sont essorés au bout de deux cent cinquante pages! Bon, d'accord, on peut écrire un chef-d'oeuvre tout en fulgurances. Mais c'est assez rare lorsque l'on prétend décortiquer le réel, prendre le pouls d'une société. Louons toutefois cet effort, qui permet au roman français de s'éloigner enfin du narcissisme brassé par l'autofiction comme de la complaisance morbide d'un Houellebecq. La France bouge, et les écrivains suivent le rythme: voilà l'essentiel!

Autre tendance de la rentrée romanesque: le deuil. Ce n'est pas très gai non plus, me direz-vous. Mais les résultats sont à la hauteur. Marie Darrieussecq devrait ravir les amateurs de ce genre de littérature avec l'histoire d'un enfant mort, racontée par sa mère dix ans plus tard. Un roman qui entre en résonance avec celui que consacre Philippe Forest, une fois encore, à la mort de son propre enfant (Le nouvel amour, Gallimard). Il n'est pas inintéressant de comparer la façon dont ces deux écrivains français de talent traitent le sujet avec l'approche de deux géants des lettres américaines, Stephen King (si, c'est un géant, lisez ce livre: Histoire de Lisey, chez Albin Michel) et Joan Didion (L'année de la pensée magique, Grasset, couronnée en 2005 par le National Book Award, le Goncourt américain). Stephen King signe sans doute l'un de ses livres les plus personnels: Lisey doit surmonter le deuil de son mari, un écrivain célèbre dont elle découvre les manuscrits inédits, plongeant alors dans une histoire obsessionnelle et troublante. La très mystérieuse Joan Didion, icône de la contre-culture américaine, raconte la mort de son mari, l'écrivain John Gregory Dunne, dans un livre qui fut adapté au théâtre et triompha à Broadway.

Mais c'est du côté des documents et des essais que vient la véritable surprise de la rentrée. Un livre choc qui pourrait (non: qui devrait) connaître un immense succès public. Les disparus (Flammarion), enquête-fleuve signée Daniel Mendelsohn, seront à coup sûr l'un des grands événements de l'automne. D'abord parce que ce livre est fabuleux (oui, vraiment, précipitez-vous sur le grand entretien avec Daniel Mendelsohn dans le magazine Lire page 96 et sur l'extrait des Disparus page 64). Ensuite parce qu'il correspond exactement à ce qui s'est passé l'an dernier avec Les Bienveillantes: un pavé venu d'Amérique sous la plume d'un homme qui n'est pas une victime directe, qui possède un style, un ton, une voix, et sait parfaitement mener une histoire. Bref, de la littérature! Ajoutons ceci: Les disparus sont un peu l'anti-Bienveillantes. Au récit minutieux et froid du bourreau, Mendelsohn a préféré l'enquête sur la source du Mal. C'est passionnant! Toujours iconoclaste, le grand Umberto Eco nous régalera d'une Histoire de la laideur (Flammarion) et d'un essai sur la traduction (Dire presque la même chose, Grasset). Le jeune philosophe suisse exilé en Angleterre, Alain de Botton, publie un très réjouissant essai sur L'architecture du bonheur (Mercure de France). L'autobiographie de Simone Veil est attendue chez Stock pour le 26 septembre. Mais, dans l'intervalle, on devrait abondamment commenter le nouvel essai d'Emmanuel Todd, jadis prophète de la «chute finale» de l'empire soviétique et théoricien de la «fracture sociale»: Todd répond à la thèse américaine de Samuel Huntington sur le «choc des civilisations» (Le rendez-vous des civilisations, avec Youssef Courbage, Seuil). Parmi la livraison mensuelle de pavés consacrés à Napoléon, parions que sera particulièrement médiatisé l'ouvrage signé par l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin à paraître chez Perrin (et pour lequel l'éditeur n'a pas souhaité communiquer la moindre épreuve): il y a toujours, chez l'ancien Premier ministre aux prétentions littéraires, des cailloux blancs autobiographiques qui autorisent une double lecture (au moins) de livres très inégaux. Du côté des ouvrages scientifiques qui peuvent devenir de vrais best-sellers, notons le superbe essai de Stanislas Dehaene (Les neurones de la lecture, Odile Jacob): en pleine rentrée scolaire et à l'heure où reprennent les sempiternels débats autour de la méthode globale, voici une saine et revigorante lecture.

Comme toujours, la rentrée étrangère est chargée: Colum McCann (Zoli, Belfond) et Michael Ondaatje (Divisadero, L'Olivier) devraient figurer - et à juste titre - parmi les auteurs les plus attendus de septembre, tout comme T.C. Boyle (Talk Talk, Grasset: son meilleur livre). L'Espagnol Eduardo Mendoza renoue avec la veine comique dans laquelle il excelle et rencontre toujours de beaux succès (Mauricio ou les élections sentimentales, Seuil), et l'Italien Alessandro Baricco publie enfin un bon livre (Cette histoire-là, Gallimard) après une série de nanars du niveau des niaiseries de Paulo Coelho.

Tout cela en attendant la sortie, courant octobre, des prochains romans de John le Carré (Le chant de la mission, Seuil) dont Lire vous offre d'ores et déjà les «bonnes feuilles», de Norman Mailer (Un château en forêt, Plon), d'Alaa El Aswany, dont L'immeuble Yacoubian nous avait enchantés (Chicago, Actes Sud), de Khaled Hosseini (après le succès mondial des Cerfs-volants de Kaboul, Belfond publiera Mille soleils splendides), d'E.L. Doctorow (l'auteur mythique du génial Rag-time revient avec La marche, L'Olivier), de Paula Fox (Côte Ouest, Joëlle Losfeld) ou de la tumultueuse Monica Ali (Café Paraiso, Belfond). On annonce aussi la publication, courant novembre, du nouveau roman de Philip Roth, Everyman (Gallimard). Et du côté français, la rentrée littéraire s'achèvera avec la parution d'un Pascal Quignard, d'un Patrick Modiano, d'un Daniel Pennac et... des Mémoires de Philippe Sollers. Franchement, avec un programme aussi alléchant - et sans oublier les inconnus qui surgiront au cours de ces deux mois -, qui osera encore se plaindre qu'il se publie trop de romans en France?
Revenir en haut Aller en bas
https://lionnes-vdb.actifforum.com
 
rentrée litteraire sept 2007(1)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» club lecture N 81 (oct 2007)
» Paris Octobre 2007 ARCIMBOLDO

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Activités Lionnes Val de Boivre :: Club Lecture :: Reflexions générales-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser