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 BAUDELAIRE " les fleurs du mal "

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Christine
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Christine


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MessageSujet: BAUDELAIRE " les fleurs du mal "   BAUDELAIRE " les fleurs du mal " Icon_minitimeLun 25 Juin - 12:02

150e ANNIVERSAIRE DES FLEURS DU MAL

Nous avons toutes en memoire des poemes de Baudelaire , appris souvent au lycée , c'est le 150e anniversaire de la sortie du recueil "les fleurs du mal" voici un rappel des conditions de sortie du livre ansi que l'analyse d'une poesie
peut etre cela vous donnera envie de vous replonger dans l'oeuvre du poete maudit


Le 23 juin 1857, Charles Baudelaire a 36 ans. Essayiste et journaliste, traducteur de Edgar Allan Poe, amoureux des femmes et méprisé par sa mère, il publie l’oeuvre de sa vie : ‘Les Fleurs du mal’. Un recueil de poèmes sulfureux entré depuis au panthéon de la littérature française, bousculant à jamais les frontières de la poésie.




Elles ont un âge, celui de “l’horloge, dieu sinistre, effrayant impassible, dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi !” Mais comment les oublier, elles, les éternelles. Cela fait 150 ans que Baudelaire a posé ces mots extraordinaires, patrimoine florissant de la poésie française. Pourtant le bouquet n’a pas séché, et ses fleurs au soleil de nos yeux n’ont cessé de s’épanouir.
Jamais un recueil de poèmes français n’aura été si populaire. Plus couru que les ‘Paroles’ de Prévert, que ‘Les Yeux d’Elsa’ d’Aragon, ou encore que les ‘Poèmes saturniens’ de Verlaine, les rimes de Baudelaire ont laissé leurs effluves dans toutes les mémoires. Souvenirs d’un apprentissage scolaire laborieux ou d’adolescentes crises de l’âme, ils se raniment instantanément, à peine passée la première hémistiche.


Censure et manigances...


Pourtant ce trésor si cher au coeur de la France n’a pas coulé que des jours heureux. Quelques semaines à peine après la publication du recueil, le 5 juillet 1857, un article du Figaro signé Gustave Bourdin fustige les textes de Baudelaire : “Ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l’esprit, à toutes les putridités du coeur.” Le scandale éclate, attisé par une presse pudibonde choquée par le prosaïsme sordide des poèmes - principalement ceux du chapitre ‘Fleurs du mal’ ; ‘La Destruction’ et ‘Les Métamorphoses du vampire’ en tête. S’ensuit la saisie de l’ouvrage le 17 juillet et un procès qui fera grand bruit, au terme duquel Baudelaire et son éditeur Poulet-Malassis sont condamnés à de symboliques amendes. ‘Les Fleurs du mal’ sont censurées, amputées de six poèmes parmi lesquels ‘Les Bijoux’, ‘Lesbos’ et ‘Femmes damnées’.
Mais ce scandale, Baudelaire l’attendait. Certains de ses poèmes, publiés depuis les années 1840, ont déjà suscité les foudres de la critique. Le nom même qu’il choisit de donner à son recueil - après avoir pensé l’intituler ‘Les Limbes’ ou ‘Les Lesbiennes’ - est une provocation. Il rompt avec le traditionnel schéma qui lie le mal au laid et esquisse d’emblée une vision poétique novatrice qui promet de susciter l’incrédulité et la vindicte. Le ton est donné. Au royaume des fleurs, l’oxymore est roi et les sens esthétiques sont renversés. Le monde entre dans une nouvelle ère, et Baudelaire, dandy irrévérencieux et génie de la rime, signe le prologue de ces temps incertains.


La polémique fait son oeuvre, et la réparation officieuse qui intervient en 1860 sous la forme d’une indemnité littéraire de 500 francs, allouée au livre par le ministère de l’Instruction publique, vient clore le chapitre des récriminations. Marqué par son jugement et son implication en termes de liberté artistique, Baudelaire repense ses ‘Fleurs du mal’, remanie certains textes, et ajoute 32 poèmes aux 94 que la censure n’a pas condamnés. ‘Les Fleurs du mal’ sont l’oeuvre d’une vie, le fruit vénéneux de la carrière du poète. Il en a pensé la répartition et la chronologie comme on construit un roman, avec son prologue, son développement et sa conclusion. Un roman de poèmes qu’il peaufine, qu’il veut le plus vrai et le plus juste, le plus libre aussi, de dire les contradictions et la dualité du monde.


Un souffle de modernité


Au-delà de leur puissance évocatrice, de leur beauté sombre et de leur portée syncrétique, les vers de Baudelaire occupent surtout une place exceptionnelle dans la littérature française. Lassé du lyrisme romantique et du formalisme, Baudelaire balaie les codes qui ont fait la renommée des belles lettres françaises et enfonce la porte d’un modernisme qui ne s’arrêtera plus. Son oeuvre reflète l’industrialisation galopante, elle est intrinsèquement urbaine, loin, très loin de l’esthétique romantique.
Nourris d’une incroyable conscience sociale, ses textes sortent du cadre de la poésie pure. Ils prennent une forme violemment prosaïque pour dire les doutes et les craintes que laissent dans leur sillage les avatars du progrès. De ce maelström violent, le poète extrait un irrépressible sentiment d’angoisse, ce spleen, l’essence du recueil qui par quatre fois donne son nom à un poème. “Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, riche, mais impuissant, jeune et pourtant très-vieux...” Baudelaire, précurseur d’une littérature “sociétale”, met en vers ses angoisses personnelles, guidées par une conscience éveillée des incertitudes de son temps - la mort en suspens, comme un dernier vestige, peut-être, d’un romantisme moribond.


Dans une lettre qu’il lui adresse le 13 juillet 1857, Flaubert félicite Baudelaire : “Vous avez trouvé le moyen de rajeunir le romantisme. Ce qui me plaît avant tout dans votre livre, c’est que l’Art y prédomine. Vous êtes résistant comme le marbre et pénétrant comme un brouillard d’Angleterre.” L’art devant, le sentiment derrière. La petite révolution que Baudelaire inflige aux lettres françaises fera vite son chemin, et si à sa mort la condamnation est quasi unanime, ‘Les Fleurs du mal’ trouvent quelques années plus tard, chez les symbolistes, chez Rimbaud et Verlaine, des admirateurs convaincus. A l’aune du XXe siècle, les poèmes de Baudelaire deviennent le symbole de l’affranchissement des codes et celui du renversement des valeurs.


Fête des fleurs


A l’heure de fêter le cent cinquantième anniversaire de la publication du recueil, de nombreuses manifestations et autres clins d’oeil viennent saluer ce fleuron de la poésie française. Les éditions du Chêne publient ‘Les Fleurs du mal illustrées par Matisse’ et Diane de Selliers sort une version agrémentée des toiles de la peinture symboliste et décadente. Deux ouvrages commémoratifs du plus bel effet. L’exposition, titrée ’Auguste Poulet-Malassis et Charles Baudelaire, 150 ans de l’édition des Fleurs du mal’, se tient en l’église des jésuites d’Alençon du 23 juin au 14 octobre. Elle met en relief l’aventure éditoriale conflictuelle et l’amitié des deux hommes. Le 27 juin, Sotheby’s procédera à la vente aux enchères des pièces de la collection Baudelaire de Pierre Leroy. Un trésor comprenant un exemplaire offert par l’auteur à son ami le peintre Eugène Delacroix. A cette occasion, l’édition du 22 juin de ‘Bibliothèque Médicis’, émission présentée par Jean-Pierre Elkabbach sur Public Sénat, sera consacrée au poète. Enfin tout récemment, c’est le couturier Jean-Paul Gaultier qui, à sa façon, s’est approprié le recueil de Baudelaire, en baptisant son nouveau parfum Fleur du mâle. Alors, hommage littéraire ou allusion douteuse ? Amis de la poésie, bonsoir !

“Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer ; exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l’empêchent de marcher.” Baudelaire, l’albatros, a survolé son temps, pris sur lui d’incarner le mouvement et tracé les lignes de l’avenir. Il a inscrit les versets d’une oeuvre atypique, exquise et cruelle. Pour toujours, ses poèmes ont le parfum du souffre et la beauté de l’exception. Ils sont ces “rares fleurs mêlant leurs odeurs aux vagues senteurs de l’ambre.” Un parfum enivrant, résolument moderne, qui n’a pas fini de nous tourner la tête. Car au gré des saisons, à l’abri du temps, jamais ne se fanent ‘Les Fleurs du mal’.
Thomas Flamerion


Tentative de définition du Spleen baudelairien

L'écrasement de l'être atteint du Spleen

Une solitude morale
Un incurable ennui
Tristesses et regrets
Pensées macabres et cruelles

L'idéal baudelairien comme remède au Spleen?

La Beauté esthétique
La vision extatique du Beau
L'ivresse
Le voyage, l'exotisme



Quand le ciel bas et lourd

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

ANALYSE

Introduction
Le spleen est le grand mal qui préoccupe les Romantiques. Il renvoie au mal-être causé par la condition humaine, sorte de fatalité propre à l'homme et à la vie. L'homme est étouffé par le monde qui l'entoure, et s'engouffre.
Si on lit ce poème linéairement, on distingue trois parties :

I - Quand le ciel, la terre et la pluie...
Les trois premiers quatrains annoncent l'atmosphère pesante, presque insoutenable qui plane.

- Le climat : il est humide, pluvieux, on devine un ciel plombé de nuages (" bas et lourd " vers1). Chez les romantiques, les perturbations atmosphériques influent sur le psychisme ; les idées noires ressortent (" un jour noir " oxymore qui renforce l'idée de ténèbres ; " nuit " vers 4).

- Une idée d'enfermement : ces trois quatrains sont renfermés sur eux-mêmes : anaphore avec " quand ". Le " couvercle " et le " cercle " (rime riche) enferme le lecteur. On est dans une sorte de sphère, de laquelle rien ne peut s'échapper (" couvercle ", " cachot ", " murs ", "plafonds ", " barreaux ", " prison ", " filets ", tous ces mots désignent notre Terre). Même l'horizon n'ouvre à rien. On est dans une sorte de huis-clos avec soi-même.

- L'humeur est maussade, voire désespérée : " pèse ", " ennuis " (le mot lui-même semble crier, comme une douleur), " triste ". L'esprit devient une " proie ", sorte de fatalité : on a beau se battre (" battant ", " cognant ") on reste enfermé, aliéné. Allégorie de l'espérance, qui devient une chauve-souris (noire !) se cognant contre les murs.

- Les éléments nous enferment : chaque quatrain est dédié à un élément, le Ciel, la Terre, l'Eau. Nos cerveaux sont pris au piège ; c'est le " Mal du Siècle ".

II - État de crise
Le quatrième quatrain tranche ; il est l'annonce d'un état de crise.
Face à l'absence de toute réaction de l'homme, on décide de le sortir de son état léthargique en éveillant ses sens : auditifs (" cloches ", " hurlements ") et visuels (" esprits errants "). La douleur est alors plus forte que jamais (" hurlement ") plus elle devient moins vigoureuse (elle n'est plus qu'un gémissement), comme si l'homme renonçait. L'espoir (" vers le ciel ") s'éteint.

III - La mort comme unique issue
Le cinquième quatrain est dominé par la Mort, qui semble être finalement la seule issue. Les " corbillards " annoncent le changement de rythme... Et le silence pèse sur tout le quatrain. L'Espoir (contre rejet = placé en fin de vers) laisse place à l'Angoisse. L'esprit n'est plus qu'un crâne. Comme une défaite, l'homme, qui aspirait à s'élever, est violemment (" planté ") ramené à sa condition première.

Conclusion
Le spleen a gagné l'idéal... Le Spleen c'est LE mal être de la condition humaine (problème intérieur de tout homme face à sa condition - Pascal - )
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