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 Ne touchez pas la hache/ BALZAC

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Christine
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Christine


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Date d'inscription : 18/04/2006

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MessageSujet: Ne touchez pas la hache/ BALZAC   Ne touchez pas la hache/  BALZAC Icon_minitimeMar 3 Avr - 21:51

Les critiques sont plutot bonnes , je vais aller le voie en fin de semaine

Ne touchez pas la hache


Synopsis
Armand de Montriveau, général français, débarque dans une île espagnole lors de l'expédition française pour rétablir l'autorité de Ferdinand VII. C'est dans le monastère qu'abrite cette île qu'il découvre que soeur Thérèse est la femme qu'il recherche depuis cinq ans. Il obtient l'autorisation de la voir en présence de la mère supérieure.
Cinq ans plus tôt...
L'histoire se passe sous la Restauration. Dès leur première rencontre, le général Armand de Montriveau tombe follement amoureux de Antoinette de Navarreins, coquette parisienne et épouse du duc de Langeais. Cette dernière s'amuse à le séduire mais se refuse à lui. Comprenant que la duchesse manoeuvre et ne cèdera jamais, Montriveau décide d'ignorer son aimée et d'organiser sa vengeance...

D'après Balzac
Ne touchez pas la hache est l'adaptation de La Duchesse de Langeais, d' Honoré de Balzac. Il s'agit du deuxième récit de L'Histoire des Treize, qui en compte trois, le premier étant Ferragus et le troisième La Fille aux yeux d'or. A l'intérieur de La Comédie humaine, L'Histoire des Treize fait partie de la série Scènes de la vie parisienne. Ne touchez pas la hache est le titre sous lequel fut d'abord publié La Duchesse de Langeais, dans la revue L'Echo de la jeune France en 1834. C'est une phrase qu'on trouve dans le livre. Pendant un bal, Armand de Montriveau raconte à Antoinette un souvenir marquant de Westminster : "Ne touchez pas à la hache", déclara le gardien, en montrant la hache avec laquelle la tête de Charles 1er fut tranchée...


Jacques Rivette s'est montré (selon ses propres termes) "fidèle à l'esprit, mais aussi à la lettre" de l'oeuvre originale. "Dès le départ, ce qui nous intéressait, même si cela peut paraître chimérique, était de transposer en termes cinématographiques l'écriture de Balzac. Cette écriture joue sur des forces contradictoires, qui génèrent comme un système d'explosion contenue : les longues phrases coupées par des incidentes, les changements de vitesse surprenants, cette façon de dire presque en passant les choses les plus importantes...Voilà pourquoi il faut effectivement lire Balzac mot à mot. C'est une écriture à trois dimensions." Pascal Bonitzer précise que la plupart des dialogues sont de Balzac : "Le seul passage qui ait été ajouté - et c'est une idée de Christine Laurent- est le petit tableau de l'office. Dans la nouvelle, les domestiques pensent sûrement beaucoup, mais ne l'expriment pas et gardent leur ?Quant à soi?... Pour le reste et par exemple, les conversations à table entre Montriveau et ses amis sont prises d'autres textes écrits par Balzac à la même époque : ce que l'on appelait ?physiologies?, qui traitaient des moeurs et des clichés du temps.


Critique télérama



Il se consume, elle se dérobe. Rivette adapte fidèlement et avec flamme “La Duchesse de Langeais”, de Balzac.
Quarante-sept ans après Paris nous appartient, seize ans après La Belle Noiseuse, le plus secret des réalisateurs nouvelle vague intimide toujours, sinon toujours plus. Le label Rivette est un gage de haute culture mais certainement pas un déclencheur d’achat impulsif de ticket de cinéma. Or ce nouveau film, adaptation de La Duchesse de Langeais, de Balzac, fournit une occasion en or de briser la glace. Si les audiences télé de feuilletons tirés de chefs-d’œuvre littéraires attestent d’un goût partagé pour le patrimoine, pourquoi ne pas vérifier l’attrait et l’avantage d’un grand metteur en scène en la matière ?

Sous la Restauration, une duchesse adulée du faubourg Saint-Germain – où s’est rétablie l’aristocratie – attire dans ses filets un ombrageux général bonapartiste, à la mode pour ses hauts faits de guerrier baroudeur. Elle parvient sans peine à se faire aimer passionnément de lui tout en se refusant obstinément – le motif change aussi souvent que les robes. Elle ignore qu’en se conduisant de la sorte, elle signe son arrêt de mort. Autrement dit, elle « touche la hache », selon la métaphore qui avait donné au roman de Balzac son titre originel (repris par Rivette), avant que l’écrivain n’en change pour l’intégrer à sa Comédie humaine.
Nul hasard si l’on songe aux Liaisons dangereuses, situées, elles, avant la Révolution. La duchesse de Langeais incarne une élite rétablie dans sa frivolité, son inertie : le luxe de temps la mène à des raffinements stratégiques que son soupirant, le général Montriveau, plus pragmatique et moderne, ne saurait déchiffrer. Mais elle représente aussi (a fortiori dans l’austérité crépusculaire du film), une aristocratie en sursis. Ici , le suicide de la noblesse est en quelque sorte « assisté ». Pour autant, Balzac éla­bore comme Laclos une science des sentiments sans démystifier l’amour. Il atteint l’acuité implacable des Liaisons avec le ­même abîme grandiose en ligne de mire.

Que le film permette à son tour d’aper­cevoir cet abîme est le signe de sa réus­site. La fidélité à Balzac, revendiquée par le ­cinéaste, est payante. Le dialogue est presque intégralement issu du roman. Mais il y a tout le reste, qui fait qu’un film a peu à voir avec un livre. Ne touchez pas la hache est d’abord né du désir de Ri­vette de faire jouer ensemble Jeanne Balibar et Guil­laume Depardieu. Et c’est le couple le plus étrange, impossible et fatal qu’on puisse imaginer. On attendait Jeanne Balibar, l’ex-normalienne, en duchesse précieuse et mani­pulatrice, usant du verbe comme d’un appât et d’une arme, mais peut-être pas avec cette sobriété fêlée. Et on la découvre surtout en stratège défaite, instruite trop tard sur elle-même, la perte de soi fichée dans le regard, bien au-delà des larmes, dont ­elle laisse la facilité à d’autres, dans d’autres films. Face à elle, Guillaume Depardieu est remarquable selon un trajet inverse : bloc de désir douloureux d’abord, de détermination malade ensuite.

Ces deux-là au supplice, mais pas au même moment (c’est toute l’histoire), les anciens qui les entourent affichent une santé spectaculaire. La bande d’acteurs contemporains de Rivette jubile, et c’est communicatif, de jouer les vieux aristos rassurés de savoir qu’ils finiront leur vie comme ils l’ont commencée, même si leur monde a rétréci au passage. En particulier, Bulle Ogier et Michel Piccoli éblouissent dans la ruse des mentors (ceux de la duchesse), contrepoint ironique à la tragédie en cours. Encore que « tragédie » ne soit pas le mot approprié. Il s’agit plutôt d’une énigme, comme toutes les grandes histoires. Avec une régularité quasi géométrique, le film ne montre rien d’autre que des élans désaccordés, des volte-face à contre-temps, des rendez-vous manqués, des dérobades inexplicables : autant de modalités, de stratagèmes pour que la fusion amoureuse n’ait jamais lieu, alors que les deux protagonistes la désirent à tour de rôle. C’est sans doute qu’il y a, derrière cette envie, une aspiration, moins avouable, plus puissante, et à coup sûr mortelle, au sublime.
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