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 LE LIBERALISME A LA FRANCAISE. J GARELLO

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Christine
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Christine


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Date d'inscription : 18/04/2006

LE LIBERALISME  A LA FRANCAISE. J GARELLO Empty
MessageSujet: LE LIBERALISME A LA FRANCAISE. J GARELLO   LE LIBERALISME  A LA FRANCAISE. J GARELLO Icon_minitimeLun 1 Oct - 14:10

Pourquoi le libéralisme ?
Il y a tellement de mensonges et de confusions sur le libéralisme qu'il est bon d'être rigoureux. N'est pas libéral qui s'en donne l'étiquette. Est libéral celui qui adhère à la philosophie du libéralisme.

LE LIBERALISME A LA FRANÇAISE

Définir un programme libéral suppose que l'on s'entende sur le contenu du libéralisme.
Existe-t-il plusieurs versions du libéralisme ? On nous a parfois persuadés que le libéralisme devait être avancé, ou éclairé, ou tempéré, et qu'à l'inverse il y avait un libéralisme sauvage et des ultra-libéraux.
Pour nous, le libéralisme est assez précis pour qu'il n'ait pas besoin d’adjectif pour le définir. Mais il est vrai cependant qu'au sein de la communauté scientifique libérale du monde entier, il y a plusieurs courants de pensée. Nous sommes fiers d appartenir au libéralisme "à la française" qui est sous doute la forme la plus audacieuse de libéralisme à l’heure actuelle, et qui a pour adeptes des intellectuels de premier rang, comme Hayek (prix Nobel 1974) Buchanan (prix Nobel 1986).
Voici, en quelques mots très simples, ce qu'est "le libéralisme à la française":

Libéralisme - Egoïsme, Libéralisme -Matérialisme

La plupart des gens voient dans le libéralisme une recette d'efficacité économique ; ils reconnaissent la supériorité de l'économie de marché et de la libre entreprise.
Mais ils s'empressent aussitôt d'exprimer les plus grandes réserves sur éthique du libéralisme.
Dans les grands pays occidentaux, ne peut -on observer et déplorer cette jungle, où chacun cherche à faire du dollar, sans souci des autres, et même le plus souvent à leur détriment ?
En exacerbant le goût de la réussite individuelle, le libéralisme flatterait les tendances naturelles de l'homme à l'égoïsme, et effacerait les valeurs spirituelles et morales au bénéfice du seul bien être matériel.
Une habile propagande est parvenue à dialectiser l'éthique et l'économique ceux qui veulent garder leur âme doivent se défier de la réussite, et ceux qui réussissent n'ont pas à s'encombrer de scrupules.

Le libéralisme à la française

Heureusement, il y a le libéralisme "à la française".
L'école libérale française a donné sa dimension au libéralisme, et a clairement défini une éthique de la liberté.
Tout le monde connaît enfin aujourd'hui les grands noms de cette école française : Jean Baptiste Say, Frédéric Bastiat, Alexis de Tocqueville.
Si la pensée libérale a connu un renouveau extraordinaire depuis vingt ans, on le doit à ceux qui ont su redécouvrir le libéralisme à la française. Parmi ces libéraux philosophes, moralistes et juristes aussi bien qu'économistes, les "Autrichiens", ainsi nommés à cause de leur filiation intellectuelle à Von Mises et à Hayek.
Le libéralisme à la française est un libéralisme complet, qui réconcilie éthique et économique, liberté et ordre social. C'est un libéralisme du cœur autant qu'un libéralisme de la raison.

Liberté -Utilité ou Liberté -Dignité

Ainsi un clivage est -il amorcé, parmi ceux qui se réclament du libéralisme aujourd'hui:
- d'un côté, les utilitaristes : dans la grande tradition de la philosophie anglaise, ils font de la liberté une recette d'efficacité, et ils apprécient le libéralisme pour les résultats qu'il donne; le calcul individuel lui-même est à base de maximisation des satisfactions.
- d'un autre côté les propriétaristes : dans la lignée du libéralisme à la française, ceux-ci font de la liberté une condition de la dignité de l'homme, une nécessité inscrite dans la nature humaine. Le terme "propriétariste" est là pour rappeler - comme le faisait Bastiat - qu'il n'y a pas de liberté sans responsabilité, et pas de responsabilité sans propriété ; ces libéraux sont davantage soucieux des conditions dans lesquelles s'organisent les activités des individus que des résultats auxquels elles conduisent.

Une vision de l'homme et de ses relations aux autres

Dans cette forme moderne de libéralisme, à laquelle tant de Français ont apporté, le libéralisme n'est pas un système social. C'est avant tout une certaine vision de l'homme, et de ses relations aux autres. Cette vision se ramène à trois idées
-l'individualisme,
-le marché,
-l'état de droit.
Pour nous, être libéral, c'est accepter complètement et simultanément ces trois piliers du libéralisme.

Individualisme

L'individualisme signifie la nécessité d'un respect absolu de l'individu et de la vie, la totale priorité de l'individu sur toute communauté et, à plus forte raison, sur toute société. L'individualisme est affirmation de l'autonomie et de la dignité de l'élément le plus modeste, le plus isolé de la société des hommes. Cet individu a une personnalité irremplaçable, il est personne. Mais cette partie intime, cette conscience et cette âme qui constituent la personne ne peuvent être reconnus que si l'individualité est admise. "Respecter la personne humaine, c'est la traiter en individu". Admettre l'individualité, c'est protéger l'homme contre toute agression de son environnement, c'est lui garantir un espace d'autonomie.

L'individu créateur

L'individualisme libéral met l'accent sur le potentiel extraordinaire que représente le capital humain.
L'homme est capable d'initiative, l'homme est un artisan du progrès. Il participe à l'achèvement de la création. Son travail, son esprit, lui permettent de transformer en ressources tout son environnement physique.
L'homme est également créateur de lui-même. Il ne cesse de parfaire sa personnalité, il tend vers son propre progrès, vers son épanouissement
"Deviens ce que tu es" est la belle formule de Saint François de Salles.
Si le libéralisme est un acte de foi dans l'individu, il n'ignore pas pour autant que le progrès et l'épanouissement personnel sont à base d'exigences et d'efforts sur soi -même.

L'individu limité

Le libéralisme n'ignore pas non plus que, quels que soient les mérites et les capacités de l'individu, il ne peut prétendre tout entreprendre, tout comprendre avec ses seules facultés personnelles.
Le libéralisme, dans ce sens, rejette le mythe de la raison absolue, repousse cette illusion du siècle des Lumières suivant laquelle l'homme par sa raison peut tout découvrir, tout comprendre. L'individu des libéraux est un être faillible. Il commet des erreurs, mais il est capable de les repérer et de les redresser. On ne connaît pas à l'avance son chemin, mais il peut le retrouver à tâtons. L'homme n'atteindra jamais l'infini: il sera toujours limité par le temps, par l'information, et cette contrainte d'information suffit à expliquer ses maladresses, et pourquoi le progrès est à base d'information.

Le marché -information

La plupart des informations qui sont utiles à l'individu sont détenues par les autres. L'individualisme libéral n'est pas l'isolement. Bien au contraire, ce n'est qu'au contact des autres que l'individu peut potentialiser sa liberté, développer sa personnalité. Le marché est cette procédure collective qui permet à chacun de découvrir les autres, de recueillir les informations nécessaires à sa propre action. Le jeu de l'échange, la "catallaxie", comme on dit encore, révèle toute une information dont ceux-là même qui la détenaient ne savaient pas ce qu'elle était, ce qu'elle signifiait. Procédure cognitive, le marché est aussi procédure contraignante : on ne fait pas ce que l'on veut, puisqu'il faut tenir compte du point de vue des autres.

Le marché coordination

Les informations livrées par le marché font apparaître des conflits d'intérêts. Les intentions des décideurs sont contrariées, et le résultat sera parfois fort éloigné de ce que les acteurs du marché avaient en vue au départ.
Le marché débouche sur une situation non voulue qui a été créée par un ensemble d'actes volontaires.
Nul ne sait comment le marché se déroulera. Prétendre créer artificiellement, par le calcul, les conditions d'un marché parfait est une proposition insensée. Le marché est une leçon d'humilité ; il montre les limites du calcul individuel, il nous force à accepter la "main invisible".
Le miracle de cette main invisible, c'est que l'on débouche en fin de compte sur des situations qui, pour ne pas avoir été prévisibles ni voulue au départ, n'en sont pas moins acceptables pour tous. Le marché aura coordonné des milliers de points de vue différents, c'est même le seul moyen connu de coordonner durablement une grande société, où les gens ne se connaissent pas a priori, et ne savent rien sur ce que peuvent les autres, sur ce que veulent les autres. L'autre procédé de coordination est celui de la contrainte physique, où les uns imposent leur point de vue aux autres, mais où il n'y a plus de liberté individuelle pour tous.

L'Etat de droit

Le marché et la coordination des actions humaines n'existent pas par hasard. Des règles sont nécessaires; elles constituent ce que les libéraux appellent un état de droit.
Il faut insister sur le fait que cet état de droit n'est pas créé par les autorités publiques: ce serait la meilleure façon de placer l'individu à la merci d'un pouvoir politique qui ferait la loi. L'état de droit est au contraire conçu pour protéger les individus des agressions contre la liberté, qu'elles soient le fait d'autres individus ou le fait du pouvoir lui-même. Puisqu'il n'est pas créé par l'Etat, puisqu'au contraire il s'impose à l'Etat, l'état de droit ne peut naître que d'une volonté sociale inconsciente. Il va se déduire lentement d'une expérience collective, qui fera apparaître que certaines règles sont néfastes à la qualité des relations sociales; la mise à jour des bonnes règles ne peut provenir que des dommages créés par les mauvaises règles. Ainsi conçu, l'état de droit est un ordre social spontané: personne ne l'a réellement voulu, mais tout le monde s'en trouve satisfait.

Le droit de propriété

Parmi les règles que l'expérience sociale a sélectionnées, il en est une incontestable, c'est celle de la propriété privée.
Le droit de propriété est sans doute inévitable parce qu'il s'inscrit dans le plus profond de la nature humaine, parce qu'il est indispensable à l'exercice de la liberté individuelle. Voilà pourquoi on peut dire que la propriété, c'est la liberté. La propriété est le procédé le plus sûr pour organiser un système de responsabilité ; et sans responsabilité, sans sanction ni récompense, il n'y a pas d'individualisation possible des actes humains. La propriété permet l'individualité, elle flatte le goût de l'effort personnel, elle pousse à aller au plus loin possible des capacités de chacun.

Libéralisme, Humanisme

Le libéralisme contemporain, dans la tradition française et dans la reconstruction autrichienne, réalise ainsi une synthèse audacieuse entre:

-le respect de la dignité de chacun et le bien-être de tous,

-le goût du changement, du progrès, et le maintien de la tradition,

-la fierté de l'homme créateur, et la fragilité des sociétés humaines.

Le libéralisme est l'humanisme des temps présents.
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